Le Style de La Mère en Cancer

Qui est la Mère ?

La Mère est le 4e archétype féminin de l'École des 13 Lunes. Elle se tient dans le signe sensible et aquatique du Cancer et dans la 4e Maison zodiacale. C'est un archétype riche et complexe, qui traverse les millénaires, les civilisations, religions et cultures.

La bien-aimée du patriarcat peut nourrir une quête de perfection inatteignable et culpabilisante, encourageant à s'oublier, dans une totale dévotion à l'autre.

Pourtant l'énergie de La Mère est toute autre. À l'image de la Terre Mère, cet archétype puissant nous enseigne à prendre soin de nous avant tout, à être notre propre mère. Se donner de l'amour passe tellement par l'écoute et le respect de nos saisons intérieures, de nos cycles, de nos rythmes, de notre énergie, de nos besoins, de nos limites. L'archétype de La Mère, veille à ce que nous nourrissions notre terre intérieure afin de pouvoir donner la vie, sous toutes ses formes. Elle est un canal, un passage sacré, une porte, entre l'invisible et le visible, entre le monde subtil et le monde de la matière.

Le solstice d'été (tout comme la pleine lune et l'ovulation) illumine d'autant plus l'ambivalence de cet archétype. Ce point de bascule entre l'énergie culminante de l'été et le glissement vers la moitié sombre de l'année. Un équilibre fragile, un va et vient constant entre l'ombre et la lumière, la vie et la mort, l'intérieur et l'extérieur, soi et le monde.

Les Dessous de la Mode

Bien que cela semble audacieux, encore aujourd'hui, laisser apparaitre ses dessous est loin d'être une nouveauté !

Dans l'Angleterre des XVIᵉ et XVIIᵉ siècle l'usage des sous-vêtements comme démonstration de style, à l'image des garde-robes des Tudor et Stuart, incitait à dévoiler quelques broderies et dentelles. Les superpositions de dessous qui étayaient la silhouette étaient si richement brodés, que les vêtements de dessus s'ouvraient pour laisser entrevoir leur splendeur.

Au début du XXᵉ siècle Gabrielle Chanel introduit le jersey, jusqu'alors réservé au sous-vêtements d'hommes, dans la mode féminine, libérant un peu plus les femmes du corset et proposant une nouvelle silhouette androgyne : La Garçonne.

Dans les 20's, Madeleine Vionnet, virtuose de la couture, reine des plis et des drapés, innove en taillant le tissus de ses robes divines dans le biai, procédé jusque-là réservé aux doublures de corsage. Ses robes, sans baleines ni agrafes, permettent aux silhouettes féminines une nouvelle émancipation.

Dans les 90's Calvin Klein, Courrèges, Sex & the City, Madonna et Jean-Paul Gaultier, Kate Moss, remettent sur le devant de la scène les dessous chics et vêtements d'intérieur, ouvertement inspirés des formes, structures et coutures de la lingerie des 20's, 30's et 50's. L'élégante lingerie vintage, pyjamas, jupons et autres déshabillés sont infiniment rare et précieux.

À fleur de peau

La Mère porte ses dessous dessus, est à l'intérieur autant qu'elle est à l'extérieur et à l'extérieur comme elle est à l'intérieur.

Il y a une forme de vulnérabilité à dévoiler ses sous-vêtements qui résonne particulièrement avec cet archétype féminin.

La Mère-la mer-l'amer, enveloppe de son amour sans condition, de sa douceur, de sa protection, de sa compassion, elle est un refuge, un phare, un cocon. Loin de cette image infaillible qu'en donne le patriarcat, elle navigue le terrain complexe de ses émotions, qui la traversent, la bercent, la chahutent comme la marée monte et descend ; les tempêtes, quelles qu'elles soient, finissent toujours pas s'apaiser.

La Mère est l'archétype qui vibre le plus au travers de nos failles, de ce qui nous prend aux tripes, qui nous pique au cœur.

Quand le bouillonnement du dedans transparait au dehors, que la sensibilité et la fragilité sont données à voir, quand plus rien n'est dissimulé, si ce n'est le corps, alors une force souterraine et souveraine se révèle : celle de ne plus avoir à se cacher. S'exposer entièrement, se mettre à nu.

Porter la culotte !

Le privilège de "porter la culotte" justement, a été cédé aux femmes dans la mode, en 1850. Synonyme de masculinité, porter une culotte revenait à réclamer des droits égaux à ceux des hommes.

Longtemps muselé dans des corsets à se briser les côtes et à causer des fausses couches, soit-disant libéré quand les soutien-gorges brûlent, revendiqué dans la provocation, douloureusement enfermé dans les injonctions tranchantes d'un corps "parfait", assommé à coup de body positive, tantôt putain, tantôt féministe, sexy, vulgaire ou sainte nitouche... c'est à se demander si la plus grande révolte en matière de lingerie ne serait pas le confort de la culotte en coton !

Aujourd'hui plus que jamais le corps des femmes est au cœur des polémiques, sur le champ de bataille se mêlent l'intime et le politique, à la conquête d'un territoire qui ne serra jamais à prendre.

Comment porter la Slip Dress ?

La slip dress ne se porte pas à la légère !

Elle demande clairement de poser un genoux à terre quant à l'acceptation de nos corps, de faire preuve d'une grande vulnérabilité en osant dévoiler ce qui nous complexe peut-être, de montrer notre corps tel qu'il est.

Elle sublime les courbes féminines de TOUTES les morphologies, si on lui donne sa chance, même celles qui ont été invisibilisées. Aucun corps ne devrait avoir à se cacher car il ne correspond pas à la norme de beauté du moment.

Oser se sentir belle demande du courage !

D'autant plus que la nuisette est une pièce indéniablement confortable et facile à porter, il serait bien dommage de s'en priver.

Avec une veste en jean oversize et une paire de baskets, sur un tee-shirt et avec des santiags, sous un kimono et avec des sandales en cuir, avec un blazer d'homme et des mocassins, sous un bon cardigan en laine avec des sabots, avec un trench et des Doc Martens, sous une chemise nouée et avec une paire de tongs, avec un perfecto en cuir et des converses, sur un jean avec une paire de mules à talons... les possibilités sont infinies !